GESTION - FINANCES - COMPTABILITÉ - 18.09.2024

Petites entreprises : procéder à un audit légal ?

Dans un souci de simplification, la loi Pacte du 22‑5‑2019 a créé un audit « allégé », dit « audit légal des petites entreprises », d’une durée de trois exercices. Qui peut être intéressé par un tel diagnostic ? Quel est l’intérêt de procéder à cet audit ? Nos conseils.

Diagnostic financier : par qui, pourquoi ?

Un CAC désigné pour trois ans. Dans le cadre de l’audit légal des petites entreprises, un commissaire aux comptes (CAC) est désigné pour un mandat d’une durée de trois exercices. Il va établir un rapport sur les comptes annuels et un rapport à destination des dirigeants.

Pour que les dirigeants de l’entreprise apprécient la performance. Lorsque le diagnostic est conduit par les dirigeants de l’entreprise, il s’agit prioritairement d’apprécier la performance économique et financière de l’entreprise ; cette approche consiste à identifier les forces et les faiblesses de l’organisation afin d’en améliorer la performance. Le diagnostic constitue ainsi un véritable outil de pilotage.

Pour que les investisseurs évaluent la rentabilité. Qu’il s’agisse d’un actionnaire actuel ou potentiel, le diagnostic a pour objectif d’évaluer la rentabilité d’une décision d’investissement. Il permettra de prendre une décision concrète. En matière d’investissement financier, les décisions possibles se résument à trois questions : garder ses titres ? Vendre ses titres ? Acheter des titres ?

Pour que les prêteurs mesurent les risques. Le banquier sollicité pour l’octroi d’un prêt sera particulièrement intéressé par l’analyse de l’entreprise sous l’angle du risque de faillite. Son appréciation du risque va le conduire à prendre une décision quant à l’octroi du prêt et à ses conditions.

Plus généralement pour tous les partenaires de l’entreprise. Le diagnostic de l’entreprise intéresse d’autres partenaires de l’entreprise : les salariés veulent connaître la solidité financière de leur employeur, les fournisseurs et les clients ont également besoin d’informations pour apprécier la pérennité de leur relation commerciale, etc.

En pratique

La démarche dépendra de l’objectif recherché : banquier préoccupé par la solvabilité de l’entreprise ou investisseur davantage intéressé par la rentabilité dégagée. Ceci étant dit, l’approche générale du diagnostic consiste à identifier les points forts et les points faibles de l’entité, ainsi que les risques et opportunités associés.

Une démarche en quatre phases… Dans un premier temps, le diagnostic portera sur la profitabilité de l’entreprise, c.-à-d. sa performance industrielle et commerciale. La deuxième étape consiste à mesurer cette performance par comparaison avec les moyens mis en œuvre (rentabilité des capitaux utilisés). Il s’agit de s’assurer que l’entreprise utilise de façon optimale les moyens mis à sa disposition. Ensuite, le diagnostic porte sur l’adéquation de la structure financière. Cette phase consiste à apprécier la solvabilité et la liquidité de l’entreprise. En dernier lieu, il s’agit d’apprécier la capacité de l’entreprise à générer des flux de trésorerie (liquidités) : est-elle capable de générer non seulement des bénéfices comptables, mais également de la trésorerie, seul moyen de sa survie ?

… et débouchant souvent sur une décision. Tout diagnostic peut déboucher sur une prise de décision : le banquier décidera d’octroyer (ou non) le prêt sollicité ; le dirigeant mettra en œuvre les plans d’actions nécessaires pour restaurer la rentabilité ; l’actionnaire décidera de conserver ou de vendre sa participation dans l’entreprise.

Totalement facultatif, le diagnostic d’une entreprise consiste à analyser son information financière et non financière afin de porter un jugement sur ses performances et sa solidité. L’objectif du diagnostic permet la prise de décision (prise de participation, octroi d’un prêt, etc.) ou donne simplement un état des lieux de l’entreprise.

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