FISCALITÉ - DÉCLARATIONS ET PAIEMENT - 30.04.2021

Rattacher vos enfants majeurs ou pas en 2021 ?

Rattacher votre enfant majeur...

Un rattachement possible d’un enfant majeur. Un enfant est considéré comme majeur s’il a atteint l’âge de 18 ans au 01.01.2020. Il doit alors, en principe, être imposé personnellement et doit déclarer ses revenus séparément. Il est cependant possible de le compter à charge.

Un enfant célibataire majeur. Il pourra être rattaché au foyer fiscal de ses parents s’il était âgé de moins de 21 ans au 01.01.2020 ou de moins de 25 ans s’il poursuit ses études.

Un enfant marié, pacsé ou chargé de famille. Il peut demander le rattachement au foyer fiscal des parents de l’un ou l’autre des conjoints ou partenaires si au moins l’un des deux époux ou partenaires remplit les conditions d’âge ou de poursuite des études évoquées précédemment. Le rattachement est global. Il concerne le ménage et les enfants.

Conséquences du rattachement. Le foyer fiscal de rattachement bénéficie d’une demi-part, voire d’une part entière, selon la situation familiale (l’avantage procuré par la demi-part est limité à 1 570 €). Pour un enfant marié, pacsé ou chargé de famille, le rattachement ne se traduit pas par une majoration du nombre de parts mais par un abattement sur le revenu imposable du foyer de rattachement (5 959 € par personne prise en charge pour l’imposition des revenus 2020). Par ailleurs, si l’enfant poursuit ses études, le foyer de rattachement bénéficie de la réduction d’impôt pour frais de scolarisation (153 € pour le lycée, 183 € pour l’enseignement supérieur). Enfin, l’enfant rattaché ouvre également droit aux majorations prévues pour les plafonds de certaines réductions ou de certains crédits d’impôt. En contrepartie, les revenus perçus par l’enfant rattaché doivent être portés sur votre déclaration de revenus et viendront donc accroître vos revenus imposables.

À noter. Les salaires perçus par les étudiants sont exonérés dans la limite de trois fois le montant mensuel du Smic (4 618 € en 2020). Il en est de même des indemnités de stages et des salaires des apprentis dans la limite de 18 473 € en 2020.

... ou déduire une pension alimentaire ?

Une déduction de 3 542 € sans justificatif. À défaut de rattachement, vous pouvez déduire une pension alimentaire. S’il vit à votre domicile, une somme forfaitaire de 3 542 €, sans justificatif à produire, pourra être déduite. Ce montant est doublé si votre enfant est marié ou pacsé.

Un maximum de 5 959 €. Ce forfait, qui prend en compte la nourriture et le logement, peut être complété d’autres dépenses, retenues cette fois pour leur montant réel (frais de scolarité par exemple). Le montant total déduit ne pourra toutefois pas excéder la somme de 5 959 €. Par ailleurs, si votre enfant ne vit pas à votre domicile, seules les dépenses réellement engagées et justifiées peuvent être déduites dans la limite de 5 949 €, qu’il soit célibataire ou non (frais de nourriture, santé, scolarité, prise en charge du loyer, ...). Ce plafond est porté à 11 918 € si votre enfant majeur est célibataire chargé de famille et que vous subvenez seul à ses besoins, ou s’il est marié ou pacsé et que vous subvenez seul aux besoins du couple.

À noter. Cette pension est imposable au nom de l’enfant majeur, qui devra donc souscrire sa propre déclaration. Mais s’il ne perçoit aucun autre revenu, il ne sera pas redevable de l’impôt.

Conseil. L’intérêt de préférer l’une ou l’autre solution dépend de vos revenus, mais aussi de la composition de votre foyer. Il est donc conseillé, chaque année, de réaliser en ligne sur https://www.impots.gouv.fr deux simulations (avec ou sans rattachement), avant de prendre votre décision.